Une forte délégation des femmes, représentant plus de quatre pays africains, se rendra à New-York, la semaine prochaine, pour faire entendre la voix de ce continent, au vingt-cinquième anniversaire de la quatrième conférence mondiale de Pékin en Chine, sur les femmes. Elle prendra également part à la session de la commission de la condition de la femme, au siège des Nations-unies. Deux rendez-vous importants en ce moment où l’Afrique est traversée de toutes parts, par des guerres et crimes odieux, dont des femmes et des enfants sont des principales victimes. [photo : Une partie de la trentaine de femmes africaine qui sera à l’ONU du 9 au 20 mars prochain]
Les femmes, au plan mondial, célèbreront cette année, le vingt-cinquième anniversaire de la quatrième conférence mondiale sur les femmes, avec l’adoption de la déclaration et du programme d’action de Beijing, du 9 au 20 mars 2020, à New York. Ce sera en présence des femmes de l’ONG africaine : « Femmes Actives pour les ODD et l’Emergence » - FAODE. La délégation que conduira Madame Ina KOITA, promotrice de l’ONG malienne « Inter Action Globale » et Point Focal FAODE au Mali, sera forte d’une trentaine de femmes, composée de 20 Maliennes, 2 Camerounaises, 3 Ivoiriennes et 5 Françaises d’origine africaine. Au siège des Nations Unis, les Africaines participeront également à la soixante-quatrième session de la Commission de la condition de la femme.
RDV ET RENCONTRES IMPORTANTES
La « Quatrième conférence mondiale sur les femmes : Lutte pour l’Égalité, le Développement et la Paix », dont la 25ème édition sera ainsi célébrée la semaine prochaine, est née sous l’égide de l’ONU, lors des assises des femmes à Pékin en Chine du 4 au 15 septembre 1995, en présence de 189 gouvernements, plus de 5000 représentants et 2100 Organisations non gouvernementales (ONG). A l’occasion Madame Hillary Clinton y avait prononcé un discours historique : « Women’s Rights Are Human Rights », qui est devenu depuis lors, le slogan des mouvements féministes dans le monde.
Les thèmes principaux généralement abordés tous les ans, pour cette conférence, sont : La promotion et l’autonomisation des femmes en matière de droits humains ; Les femmes et la pauvreté ; Les femmes et leur pouvoir décisionnel ; La petite fille ; Les violences faites aux femmes, et d’autres domaines de préoccupation. Deux documents sont issus de cette conférence : la Déclaration et le Programme d’Action de Pékin.
La délégation des femmes venues d’Afrique sera également l’hôte de la soixante-quatrième session de la Commission de la condition de la femme (CSW) qui aura aussi lieu au siège des Nations Unies à New York, du 9 au 20 mars 2020. La CSW est le principal organe intergouvernemental au plan mondial, dédié exclusivement à la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes. C’est une commission fonctionnelle du Conseil économique et social des Nations Unies, créée par une résolution du Conseil, le 21 juin 1946.
En marge de ces deux événements, la délégation des femmes africaines, aura une rencontre et une séance de travail importante, avec la Queen Mother de Harlem, Dr. Delois Blakely. Cette dernière avait été nommée en 2009, Ambassadrice de bonne volonté pour l’Afrique, auprès des Nations Unies. Elle est chargée des questions relatives aux droits des femmes, des enfants et de la diaspora au siège de l’ONU à New York. La réputation de la « Reine-mère Delois Blakely », est légendaire. Religieuse américaine née à Fort Lauderdale, en Floride, elle est également écrivaine et activiste. Elle s’est faite défenseure des aspirations des femmes, des jeunes, de l’éducation, du développement économique et social puis des relations communautaires.
MINITIEUSE PREPARATION
La cheville ouvrière de la préparation de la participation africaine à ces deux rendez-vous, c’est Mme Abaa Rosa HANSELER, présidente-fondatrice des FAODE et du Réseau Africain pour un Monde Équitable (AFNEW), basé à Genève en Suisse. Elle est convaincue que : « L’année 2020 est une année substantielle pour la réalisation accélérée de l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et les filles dans le monde ». Un forum a été organisé, il y a quelques semaines à cet effet, à Aulnay-sous-Bois, en Île-de-France, en présence de plusieurs délégations de femmes, venues du Mali, du Cameroun, de la Côte-d’Ivoire, du Sénégal, de la Suisse et de la France. En plus de la préparation du voyage de New York, il y a été question de la préparation du forum de Bamako, prévu en novembre 2020, sur le thème : « L’Autonomisation des Femmes et des Filles, condition préalable pour le Développement Durable ». Les participantes se sont interrogées sur : « Comment consolider la paix et la sécurité dans les pays en développement en vue d’une autonomisation effective des Femmes et des Filles ? ». Déjà que la difficulté d’accès, de gestion et de mobilisation des fonds pour cela est palpable. Les autres préoccupations qui ont été débattues par les femmes africaines à Aulnay-sous-Bois et renvoyées au forum de Bamako en novembre 2020, sont : Comment canaliser et prendre en compte le savoir-faire et les capacités d’adaptation des femmes (particulièrement celle des zones rurales), pour le développement durable ? Que faire lorsque la responsabilité Sociétale des Entreprises capable d’apporter un réel changement dans les vies des populations rurales à travers la méthode de Créations des valeurs partagées (CSV- Christian Frütiger) a de la peine à trouver sa place et à jouer son rôle, selon les analyses de la plateforme de réflexion [Convergences à Paris] ?
DES ENGAGEMENTS
Faisant sienne le constat du richissime Bill Gates, que « Les femmes et les filles rurales ont des revenus très bas, comment soutenir leur éducation ? », la promotrice des FAODE, Mme Abaa Rosa HANSELER, croit fermement que : « Face à cette situation, nous les femmes ne devrons pas désespérer. D’autres solutions sont envisageables, notamment la mise en place d’une plateforme d’autofinancement des projets de femmes par les femmes, des projets coopératifs et autogérés… pour au moins 500.000 femmes d’ici à 2025 ; Repenser de nouvelles formes de partenariats public et privé, à travers les associations et ONG (Secteur privé - Société civile - la Responsabilité Sociétale des Entreprises…) ; Le renforcement des femmes en TIC ; La promotion du Genre et les TIC… ». Elle conclue en rappelant l’engagement des FAODE : « Nous-nous engageons pour une solidarité avec les femmes de divers pays en général et les femmes africaines en particulier. Des avancés sont déjà perceptibles certes, mais beaucoup reste à faire. Nous reconnaissons aussi les efforts menés par les autorités de quelques pays en Afrique, en vu de faciliter l’autonomisation de la femme… ». Le voyage que conduira Madame Ina KOITA, avec des femmes africaines aux Nations-Unies, tient de ces engagements.
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