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AMA | Africain.info | jeudi 19 décembre 2019
La troisième édition du Mastercard Index of Women Entrepreneurs décrit les avancées et les réalisations des femmes entrepreneures dans 58 pays à l’échelle mondiale
ABIDJAN, Côte d’Ivoire, le 19 Décembre 2019 -/African Media Agency (AMA)/- La troisième édition du Mastercard Index of Women Entrepreneurs (MIWE) a placé trois pays africains en tête du classement mondial des entreprises détenues par des femmes. L’Ouganda, le Ghana et le Botswana se classent parmi les trois premiers pays car ils présentent les pourcentages les plus élevés d’entreprises appartenant à des femmes parmi les 58 marchés évalués à l’échelle planétaire.
L’Index mondial s’appuie sur des données publiques provenant d’organisations internationales telles que l’Organisation Internationale du Travail, l’UNESCO et le Global Entrepreneurship Monitor pour suivre les progrès et les réalisations des femmes entrepreneures et des dirigeantes d’entreprise à trois niveaux : (i) Résultats de la promotion des femmes, (ii) Capital de connaissances et accès aux services financiers, (iii) Facteurs favorisant l’entrepreneuriat.
Les résultats obtenus ont permis de réaffirmer que les femmes sont capables de faire de nouvelles percées dans le monde des affaires. Elles présentent des taux d’activité professionnelle plus élevés sur les marchés ouverts et dynamiques qui encouragent l’entreprenariat, et où le soutien aux PMEs est important. Dans ces pays, elles peuvent aussi s’appuyer, dans ces pays, sur des ressources utiles, telles que l’accès aux capitaux, aux services financiers et à des programmes d’études.
Bien que le soutien apporté sur les marchés ouverts soit un indicateur important de succès, l’Index a également révélé que ce n’est pas le seul élément à prendre en compte. Cinq des huit pays africains évalués dans cet index ont été classés parmi les 10 premiers marchés en termes de nombre d’entreprises détenues par des femmes, bien qu’ils connaissent des conditions traditionnellement moins favorables. Ces entrepreneuses « motivées par la nécessité » sont bien déterminées à prospérer malgré un manque de capital financier et d’accès à des services de soutien.
Beatrice Cornacchia, responsable du marketing et de la communication de Mastercard au Moyen-Orient et en Afrique, a déclaré : « Les femmes entrepreneures exercent sans relâche une influence directe sur la croissance économique et le bien-être de la société. En Afrique subsaharienne en particulier, les femmes continuent de faire preuve d’un engagement indéfectible à soutenir leurs communautés par le biais de l’entreprenariat. Mais si nous voulons donner libre cours à tout le potentiel du continent africain, nous devons continuer à promouvoir un écosystème de l’entreprenariat auprès des femmes, qui les aide à surmonter les obstacles - culturels, juridiques, sociaux ou liés aux traditions. »
Autres éléments clés en Afrique :
* Il existe une parité hommes-femmes en termes d’activité entrepreneuriale dans plusieurs pays, notamment au Ghana, au Nigeria et en Ouganda. Parallèlement à cela, des améliorations survenues en Angola et au Malawi ont également contribué à réduire les disparités entre les genres.
* Parmi les 58 marchés étudiés, le Nigeria se classait au deuxième rang pour la proportion de femmes occupant des postes professionnels ou techniques. Le pourcentage de femmes chefs d’entreprise y était exceptionnellement élevé. Plus précisément, près de quatre femmes en âge de travailler sur dix se sont engagées dans des activités entrepreneuriales en phase de démarrage (40,7 % contre 39 % pour les hommes).
* L’Afrique du Sud a été l’un des pays qui a obtenu les meilleurs résultats pour ce qui est de l’égalité d’accès des femmes à l’enseignement supérieur, et elle obtient également de meilleurs résultats que ses homologues africains en matière d’inclusion financière (86 %) par rapport aux hommes.
* Les résultats de l’étude ont également mis en évidence la capacité des femmes à prospérer en tant que dirigeantes d’entreprise et à saisir les occasions qui se présentent. Selon la Banque mondiale, les lois dans 45 % des pays du monde sont défavorables à l’entrée ou au maintien des femmes sur le marché du travail.