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Collectif Afrique | Africain.info | mardi 21 janvier 2020
L’information vient de tomber : "Chambre d’accusation : Guy Marius Sagna reste en prison, ses coaccusés libres. Ceci, à la suite de la liberté provisoire accordée au professeur Babacar Diop et aux quatre (4) étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Les activistes ont été arrêtés suite à une manifestation non autorisée devant les grilles du Palais, pour protester contre la hausse du prix de l’électricité." (Source : Seneweb /21-01-2020).
Exercer le droit constitutionnel de manifester aux grilles du Palais présidentiel pour dire stop à la hausse du prix de l’électricité se traduit au Sénégal, ce "phare de la démocratie africaine", par une prise d’otages et une punition de l’Etat.
Telle est la lecture qu’inspire la décision de maintenir Guy Marius dans la prison de "haute sécurité" du camp pénal de Dakar.
Le président sénégalais a ainsi indiqué à sa justice de faire payer aux 9 puis aux 3, tous libres, et à Guy Marius leur courageux acte citoyen pacifique.
Des milliers et dizaines de milliers de victimes du 3éme âge et de la jeunesse sénégalaises ont manifesté à plusieurs reprises pour demander l’annulation de la hausse des prix du courant et la libérations de kidnappés de l’Etat.
Mais c’est sans compter sur l’acharnement d’un pouvoir qui n’a rien d’autres à offrir aux populations que baisse du pouvoir d’achat, chômage, abris provisoires comme classes, hôpitaux mouroirs, paysans condamnés à l’exode rural, pêcheurs sans poissons parce que pillés par les bateaux impérialistes, Sahara/Méditerranée cimetière de la jeunesse.
Parce que la révolte contre les vols de l’argent public, le bradage des richesses nationales du sol et du sous sol, la corruption, le népotisme, la gabegie sourde et commence à gronder, le POUVOIR LIBÉRAL NÉOCOLONIAL SÉNÉGALAISE VEUT FAIRE UN EXEMPLE POUR IMPOSER LA PEUR AU PEUPLE.
Ces forfaits devenus habituels de ceux et celles qui sont censés faire respecter la loi ne sont pas tolérables et vont engendrer le principe selon lequel « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. » (Constitution du 24 juin 1793, article 35).
Comme l’a crié la jeune femme qui a interrompu le discours de Macky Sall à Londres, mobilisons nous partout pour exiger : LIBEREZ GUY MARIUS.
Le Collectif Afrique appelle les diasporas sénégalaise et africaine et les internationalistes à envoyer massivement leurs lettres de protestations à la Présidence du Sénégal, 6 Avenue du Pr. L. Sedar Senghor, Dakar, Sénégal, facebook : Macky SALL@prmackysall, twitter:Macky Sall (@Macky_Sall) | Twitter et mail du gouvernement : senegalcese@gmail.com.
[Collectif Afrique]