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APO | Africain.info | lundi 28 septembre 2020
L’intervention de forces armées dans la région du Katanga au profit de Moïse Katumbi constituent une menace pour l’état de droit dans le pays en République démocratique du Congo.
KINSHASA, République Démocratique du Congo, 28 septembre 2020/ — Alors que plusieurs jugements de la justice française ont débouté Moïse Katumbi de toutes ses demandes, celui-ci tente de s’emparer d’actifs qu’il a pourtant cédés il y a plusieurs années, en invoquant des décisions de justice locales qui n’ont jamais été rendues. L’intervention de forces armées dans la région du Katanga au profit de Moïse Katumbi constituent une menace pour l’état de droit dans le pays.
Le vendredi matin, 25 septembre 2020, à 7:30, une cinquantaine de policiers armés est entrée par la force dans les locaux de la société NB Mining Africa à Lubumbashi (région du Katanga, RDC), avec des membres du Parquet, pour en expulser manu militari les équipes de l’entreprise NB Mining Africa.
Les soi-disant soubassements juridiques de cette action sont infondés et fallacieux. NB Mining Africa est victime d’un acharnement et d’intimations répétées, en violation totale des principes de droit, avec des jugements dont la publicité n’est même pas assurée : la société n’a été convoquée devant aucun tribunal pour faire valoir ses droits et les représentants de l’entreprise n’en ont à aucun moment été tenus informés. Tout se passe dans une parfaite illégalité, en violation des droits de la défense et par une manipulation non cachée de l’appareil judiciaire.
Il semblerait que les forces de l’ordre se dirigent désormais vers Ruashi Mining pour saisir les engins et équipements de l’entreprise.
Pascal Beveraggi, président de NB Mining Africa, a déclaré : « De la part de quelqu’un qui a prétendu vouloir occuper les plus hautes fonctions du pays, il est indigne de recourir ainsi à la force, en utilisant les autorités judiciaires d’une région qu’il a autrefois gouvernée. Aucun principe élémentaire du droit n’a été respecté aujourd’hui. La justice française s’est prononcée sur ce qui relevait seulement de la justice française : Moïse Katumbi a vendu sa société, vouloir se la réapproprier relève purement et simplement du vol. »
Par APO Group pour NB Mining Africa