Par
UNECA | Africain.info | mercredi 13 octobre 2021
Addis-Abeba, le 7 octobre 2021 – La quatrième édition de la Conférence sur la politique foncière en Afrique qui se déroulera du 2 au 4 novembre dans un format hybride peut enfin débuter. L’évènement, dont le thème « La gouvernance foncière pour la sauvegarde de l’art, de la culture et du patrimoine vers l’Afrique que nous voulons », comportera à la fois des sessions virtuelles et des évènements en présentiel, à Kigali, organisés par le Gouvernement rwandais.
La conférence biennale, organisée par le Centre africain pour la politique foncière, offre une plate-forme aux parties prenantes africaines pour se mettre en réseau et approfondir leur engagement dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des politiques foncières grâce à un accès aux connaissances et à l’élaboration de politiques factuelles.
Le thème s’aligne sur la Déclaration de l’Union africaine, considérant 2021 comme l’Année de l’art, de la culture et du patrimoine africains. Les évènements mettront en valeur des parties prenantes et des experts du monde universitaire, des instituts de recherche, des autorités traditionnelles, des gouvernements et du secteur privé.
Évoquant les liens entre la terre et la créativité, le linguiste et spécialiste de la culture, le Professeur Kimani Njogu, déclare : « Les créatifs s’inspirent et sont issus des paysages dans leur travail. À travers le langage, le caractère, le rythme, l’imagerie et le symbolisme, ils contribuent non seulement à changer les attitudes et les pratiques concernant l’utilisation des terres et leur gestion, mais aussi à interroger et influencer les politiques foncières afin qu’elles soient plus inclusives et durables. Le Professeur Njogu est conseiller auprès du Comité scientifique chargé d’organiser la conférence.
À la veille de la conférence, un atelier d’enseignement pour les écrivains créatifs aura lieu les 8 et 9 octobre afin d’offrir aux écrivains l’opportunité d’explorer les défis de la gouvernance foncière à travers le continent avec des experts en politique foncière. Les participants apprendront également l’art de la narration avec le Romancier et Éditeur de Nairobi Noir, Peter Kimani, Auteur de « Dance of the Jakaranda », un ouvrage remarquable du New York Times, sacré ouvrage de l’année.
Les écrivains participant à la session ont été invités à lire des récits sélectionnés, dont Down Second Avenue, d’E’skia Mphahlele et Weep Not, Child, de Ngugi wa Thiong’o pour mieux comprendre les questions foncières.
Une autre session explorera comment les décisions concernant l’utilisation des terres affectent l’industrie cinématographique, comment les cinéastes s’appuient sur les questions foncières pour raconter des histoires et comment, en tant qu’agents de changement, ils soulèvent des questions sur le foncier.
« Nous nous réjouissons à l’avance des délibérations à venir avec les parties prenantes lors de cette importante conférence. Nous devons forger ensemble des stratégies pour sauvegarder l’art, la culture et le patrimoine afin de réaliser l’Afrique que nous voulons dans le contexte de la Covid-19 », indique Pinto Moreira Emmanuel, Directeur par intérim du Centre africain des ressources naturelles, de la Banque africaine de développement.