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APO | Africain.info | vendredi 22 janvier 2021
L’économie de l’Afrique a reculé de 2,1 % en 2020 et devrait croître de 3,4 % en 2021 alors que l’économie mondiale se remet de l’impact de la pandémie de Covid-19.
Interrogé par Emma Wade-Smith sur l’impact des vaccins sur les perspectives économiques de l’Afrique, Akinwumi A. Adesina a estimé qu’il s’agissait d’un problème à long terme.
Mme Wade-Smith a indiqué qu’elle se réjouissait d’apprendre que dix des économies à la croissance la plus rapide se trouvaient encore en Afrique, ajoutant que l’on ne communiquait pas suffisamment sur l’ampleur de l’innovation dans la région. Elle a affirmé qu’il était tout à fait possible de conjuguer l’innovation africaine et britannique. « J’ai été étonnée de constater à quel point les opportunités sont nombreuses », a-t-elle ajouté.
L’Afrique ne compte que 365 sociétés pharmaceutiques, contre 7 000 en Chine et 11 000 en Inde, deux pays avec des populations de taille comparable à celle du continent.
Les investisseurs britanniques ont été fortement encouragés à se tourner vers l’Afrique. « C’est là que se trouve la nouvelle frontière ! », a affirmé le président Adesina.
Parmi les participants britanniques figuraient le Premier ministre Boris Johnson, le ministre pour l’Afrique, James Duddridge, le ministre de l’Investissement, Gerry Grimstone ainsi que des dirigeants de Standard Bank, de la société pharmaceutique AstraZeneca et de l’opérateur de téléphonie mobile Vodacom.
Boris Johnson avait déclaré précédemment à la conférence que, même si « beaucoup de choses ont changé » depuis l’an dernier, « je peux vous dire ce qui n’a pas changé : mon ambition que le Royaume-Uni soit le partenaire d’investissement de l’Afrique. »
La conférence fait suite au Sommet de l’investissement Royaume-Uni‑Afrique organisé avec succès par le Premier ministre à Londres en 2020, où 27 accords commerciaux et d’investissement évalués à 6,5 milliards de livres sterling, ainsi que des engagements évalués à 8,9 milliards de livres sterling, avaient été annoncés. L’Afrique concentrait alors huit des quinze économies les plus dynamiques du monde dans le contexte d’une vague d’optimisme entourant sa relance économique.