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APO | Africain.info | mercredi 1er avril 2020
Les sociétés énergétiques et les sociétés de services africaines opérant en Afrique doivent être protégées contre les litiges inutiles
JOHANNESBURG, Afrique du Sud, 1 avril 2020/ — La Chambre africaine de l’énergie appelle les gouvernements africains et le pouvoir judiciaire à prendre des mesures pour protéger les sociétés pétrolières et gazières et leurs travailleurs contre les avocats qui tentent de profiter de la pandémie de coronavirus pour créer une instabilité sur le lieu de travail.
Alors que la plupart des Africains tentent de faire face à l’incertitude et aux problèmes de Covid 19 et des bas prix du pétrole, la Chambre s’inquiète des avocats qui en quête de gros chèques aux dépens des compagnies pétrolières et de leurs travailleurs. Dans ce contexte, il est essentiel que le pouvoir judiciaire fasse de son mieux pour limiter les réclamations frivoles du travail afin d’assurer la stabilité et la continuité des opérations pétrolières en ces temps difficiles.
« Les sociétés pétrolières et gazières africaines ont de quoi s’inquiéter pour le moment, et les poursuites frivoles ne devraient faire partie de ces inquiétudes. Ce n’est pas le moment pour les avocats de voir notre industrie comme une vache laitière et d’essayer de poursuivre des litiges aux dépens des entreprises et de leurs travailleurs », a déclaré NJ Ayuk, président de la Chambre africaine de l’énergie.
« Nous ne pouvons pas aimer les emplois et détester ceux qui les créent. La protection des emplois et la lutte contre ce virus devraient être notre plus grande priorité. Les gouvernements doivent envoyer un message clair que les investisseurs et leurs investissements ne seront pas mis en danger par des avocats et des bureaucrates avides. Pour que l’Afrique sorte de la double crise des bas prix du pétrole et du coronavirus plus forte qu’auparavant, nous devons tous faire preuve de bon sens », a ajouté Ayuk.
Les sociétés énergétiques et les sociétés de services africaines opérant en Afrique doivent être protégées contre les litiges inutiles. À l’heure actuelle, la plupart des entreprises se concentrent sur le maintien de leurs opérations sans compromettre leurs standards de QHSE, et veillent à ce qu’elles puissent générer des revenus pour les gouvernements et protéger les emplois qu’elles ont créés pour les Africains. Cela devrait rester une priorité.
La Chambre est satisfaite du soutien qui est fourni à travers l’Afrique par les sociétés pétrolières et gazières travaillant en collaboration avec les gouvernements à travers une gamme de mesures de soutien, et il est important que nos ressources restent concentrées sur la lutte contre le COVID-19, et non sur les poursuites judiciaires. Le secteur pétrolier restera un pilier de la lutte contre COVID-19. BP a par exemple apporté une contribution financière importante au Fonds de réponse solidaire COVID-19 de l’OMS, et Dangote Industries a fait de même avec la Coalition nigériane du secteur privé contre COVID-19. De son côté, la NNPC a déjà fait don de six nouveaux ventilateurs à l’hôpital universitaire d’Abuja.
Si la situation sur notre continent devait empirer, nous serions très soulagés d’avoir des entreprises capables de fournir un tel soutien de la même manière que Total soutient la France et Eni soutient l’Italie alors que des milliers de vies sont perdues. En ces temps d’incertitude, des poursuites frivoles contre les opérateurs pétroliers et leurs associés pourraient perturber le rôle essentiel que ces entreprises doivent jouer pour surmonter la crise et assurer la reprise.
Par conséquent, la Chambre appelle les gouvernements des pays pétroliers et gaziers comme le Nigéria, la Guinée équatoriale, l’Angola, le Congo, le Gabon, le Ghana, le Cameroun, le Soudan du Sud, la Libye, le Sénégal ou l’Algérie à étendre la protection de la responsabilité aux professionnels de la santé aidant les travailleurs dans les champs de pétrole, la protection contre les réclamations frivoles du travail, et également aider les compagnies pétrolières avec des problèmes découlant de leur incapacité à honorer la rotation des employés en raison de lock-out.